ECRIT PAR
Olivier Carrette,
CEO UPSI-BVS.
Dans « Headspace », des experts du secteur de la construction et de l’immobilier nous font part de leurs réflexions. Quel parcours de carrière ont-ils suivi ? Quelles sont leurs motivations ? Leurs inspirations ? Et comment voient-ils le futur de notre secteur ?
Un secteur en pleine évolution
UPSI-BVS, que se cache-t-il derrière ces abréviations ?
(rires) « Je comprends que l’UPSI, BVS pour les néerlandophones, ne soit pas très connue du grand public. D’autres organisations sont déjà plus connues, par exemple Embuild, l’ancienne Confédération Construction, ou l’IPI, l’Institut professionnel des Agents immobiliers. Pour les promoteurs et investisseurs immobiliers, il existe donc aussi l’Union professionnelle du Secteur Immobilier, ou UPSI. »
Quelles sont les qualités nécessaires dans votre job ?
« Oh, je dirais en premier lieu la flexibilité et la vision. Il est aussi important de savoir être attentif à ce qui se passe dans la société. Tout change si vite, certainement depuis la pandémie. Notre secteur de la construction, auparavant tellement statique, est lui aussi en pleine évolution. Vous devez donc être capable de prendre rapidement les bonnes décisions. Cela vaut tant pour les promoteurs que pour les investisseurs immobiliers. »
Que trouvez-vous si fascinant dans ce secteur ?
« Nous contribuons à façonner la manière dont nous vivrons demain. En 2050, 70 % de la population mondiale vivra dans une ville ou une localité. Dans le secteur immobilier, nous sommes en charge des maisons, appartements et immeubles de bureaux. Ici aussi, la flexibilité et la vision sont cruciales pour répondre aux besoins de demain. »
BIO
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- Né à Courtrai le 29 novembre 1971
- Père de deux (2) filles
- A étudié le droit à l’Université de Namur et à la KU Leuven
- A ensuite opté pour un master en Notariat à la KU Leuven
- Après 7 années de notariat, il a fait son entrée dans l’immobilier en tant que directeur commercial de Connectimmo, la branche immobilière de Belgacom
- S’est fait repérer après 5 ans par un chasseur de têtes, qui a recruté Olivier pour diriger l’UPSI-BVS
Quels grands défis voyez-vous pour le secteur de l’immobilier ?
« Je pense surtout à tout ce qui concerne la durabilité. Comment pouvons-nous concevoir un bâtiment circulaire qui soit un habitat résidentiel aujourd’hui, mais qui pourrait être un immeuble de bureaux demain ? Comment peut-on rendre ce bâtiment autonome en énergie ? Et comment garder ce bâtiment le plus pratique possible pour le consommateur ? Encore une fois : la construction a changé par rapport à avant, et la phase conceptuelle – avec les architectes dans les rôles principaux – y joue un rôle essentiel. »
Quelles sont les solutions à la disposition du secteur ?
« Aujourd’hui, la technologie apporte déjà une aide considérable. Mais elle remplira un rôle encore plus important dans les projets de construction circulaires. Vous pourrez par exemple voir en 3D à quoi ressemblera un espace donné dans une prochaine vie. Les drones nous aident aussi depuis un moment à mieux cartographier les environs de grands sites de projet, notamment dans le cadre de plans de mobilité. Et je suis très curieux de voir comment l’intelligence artificielle rendra notre secteur plus efficace. »
Des assurances sur mesure
Quel rôle joue un courtier en assurance dans le secteur ?
« Les options de financement et d’assurance sont essentielles pour continuer à faire fonctionner le secteur, a fortiori avec la petite crise financière que nous vivons. La situation actuelle n’est pas facile pour les promoteurs et les investisseurs. Un bon courtier en assurance les aide à garder sous contrôle les risques liés à leur profession et recherche des solutions à leurs côtés. »
Quelles sont les qualités d’un bon courtier en assurance ?
« Chaque promoteur immobilier travaille à sa manière. Un courtier en assurance doit donc être capable d’adapter ses produits d’assurance à l’ADN du promoteur. Entretenir des contacts étroits, faire preuve de flexibilité et poser les bonnes questions sont des qualités essentielles pour offrir des produits performants et personnalisés. »
Qu’en est-il de la responsabilité dans des projets circulaires ?
« Un assureur est le mieux placé pour identifier l’ensemble de la chaîne de responsabilité dans de tels projets, de l’architecte au maître d’ouvrage en passant par les exécutants. Il appartient donc à l’assureur de veiller à ce que la couverture soit suffisante à chaque phase du projet, sans accroc entre les différentes parties. »
Le crowdfunding a-t-il un avenir dans le secteur immobilier ?
« Chez nous, le crowdfunding est beaucoup moins utilisé qu’à l’étranger. Je pense que nous évoluerons vers une plus grande mixité des options de financement pour de grands projets, mais que le crowdfunding restera une option limitée. »
Former la nouvelle génération
Quelles personnes vous ont inspiré pendant votre carrière ?
« Eric Verbeeck est la personne qui m’a fait la plus forte impression. Il m’a formé lorsque je suis devenu CEO d’UPSI. Eric est incroyablement intelligent et affable, possède une excellente vision et s’adapte très rapidement à différentes situations. Il prouve qu’avec les bonnes qualités, il est possible de réaliser un parcours exceptionnel dans le secteur immobilier. »
Et quel projet de construction vous inspire ?
« L’iconique Havenhuis, que nous devons à la regrettée Zaha Hadid, a fait l’objet d’une rénovation fantastique. Elle a été construite comme un diamant brut sur les fondations d’un ancien bâtiment. C’est un merveilleux exemple d’un rafraîchissement durable et intelligent de notre patrimoine. »
Quelle évolution voyez-vous pour le secteur immobilier ?
« Le secteur doit s’adapter aux besoins des acheteurs. Nous constatons par exemple que le consommateur recherche de plus en plus une maison avec un espace extérieur depuis la pandémie. Mais nous devons concilier cette envie avec la législation : vous ne pouvez pas construire où et comme vous le voulez. Il n’est pas toujours facile de faire comprendre cela à un acheteur. »
Et comment voyez-vous l’avenir ?
(rires) « Je me plais énormément à l’UPSI. Même après quinze années, mon job reste un challenge. En outre, j’entretiens de nombreux contacts avec la nouvelle génération de professionnels de la construction. Il y a environ trois ans, nous avons créé la YUB (ou Young UPSI-BVS), qui compte aujourd’hui trois cents membres. Ensemble, nous étudions par exemple comment les défis liés à la durabilité et à la mobilité sont abordés à l’étranger. Il ne faut pas forcément réinventer la roue. »
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